En Afrique subsaharienne, l’accès à des soins cardiovasculaires spécialisés reste encore très limité. Pourtant, les maladies cardiovasculaires sont aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde. Pour répondre à cette urgence sanitaire, l’association monégasque S.H.A.R.E. s’engage depuis plus de 15 ans dans la formation de professionnels de santé africains. Un engagement qui a récemment permis au Dr Abdallahi LAA, cardiologue mauritanien, de bénéficier d’une formation de pointe en rythmologie — une spécialité encore méconnue et peu développée dans la région.

“Cette formation m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences, essentielles pour traiter des pathologies rythmologiques jusqu’ici mal prises en charge dans mon pays. Elle changera la vie de nombreux patients.”
— Dr Abdallahi LAA, rythmologue

Une formation de haut niveau, rendue possible par une coopération engagée

La rythmologie, qui s’intéresse aux troubles du rythme cardiaque, exige une expertise avancée et un accès à des équipements spécialisés. Grâce au soutien logistique, financier et humain de l’association S.H.A.R.E., le Dr LAA a pu suivre un parcours de formation complet, à la fois en France (à l’hôpital Sainte Musse à Toulon) et en Tunisie (à l’hôpital La Rabta de Tunis).

Cette initiative illustre la volonté de S.H.A.R.E. d’aller bien au-delà du soutien ponctuel : il s’agit de former des équipes locales capables de soigner durablement sur place, en toute autonomie.

Former pour soigner localement

Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les patients souffrant de pathologies cardiaques sont contraints de parcourir des centaines de kilomètres — voire de quitter le pays — pour recevoir un diagnostic ou des soins adaptés. La création d’une expertise locale change radicalement la donne.

“L’objectif est clair : faire du Centre National de Cardiologie en Mauritanie un centre de référence pour la sous-région.”

C’est dans cette perspective que l’association entend poursuivre ses efforts, en soutenant les professionnels formés dans leurs pratiques quotidiennes, mais aussi en organisant des missions sur place pour renforcer les compétences des équipes locales.

Une dynamique durable et solidaire

L’histoire du Dr LAA est emblématique d’une dynamique qui allie rigueur, transmission et solidarité. Elle montre qu’avec un appui ciblé, un encadrement de qualité et une coordination efficace, il est possible de bâtir un avenir médical plus juste et plus autonome pour les populations africaines.

S.H.A.R.E. Monaco réaffirme son engagement pour une médecine de terrain, humaine et durable.

Former, c’est soigner. Et soigner, c’est transformer des vies. pastedGraphic.png

Témoignage du Dr LAA :

« Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers l’équipe de l’association SHARE Monaco pour son accompagnement tout au long de cette formation. Leur engagement constant, leur réactivité et leur bienveillance ont grandement facilité mon parcours.

Leur capacité à gérer les aspects logistiques avec souplesse, malgré les ajustements de dernière minute, a été remarquable.

Je suis profondément reconnaissant au Dr Hasni, de l’hôpital Sainte Musse à Toulon, pour son accueil généreux, la qualité de son enseignement et le temps précieux qu’il m’a consacré. J’espère sincèrement avoir été à la hauteur de ses attentes.
Ma gratitude va également au Dr Isabelle Lecardonnel et à l’ensemble de l’équipe de l’hôpital, pour leur accompagnement bienveillant tout au long de cette étape.

Un grand merci à celles et ceux qui ont permis la prolongation de la formation auprès du Pr Sana Ouali, à l’hôpital La Rabta de Tunis, sa bienveillance et accompagnement ainsi que ceux de toute l’équipe
Enfin, je remercie chaleureusement celles et ceux qui ont veillé, avec une attention constante, à ce que tout soit en place : du suivi administratif à la coordination quotidienne. Leur présence et leur soutien m’ont été aussi précieux que motivants.

J’exprime le vœu que l’association SHARE continue d’accompagner le développement de la rythmologie en Mauritanie, en organisant des missions sur place pour former localement nos médecins — et pourquoi pas, ceux de toute la sous-région. Cela pourrait permettre au Centre National de Cardiologie de devenir un pôle de référence régional.

Avec toute ma gratitude et ma profonde considération,

Dr Abdallahi LAA
Rythmologue – Mauritanie »